Magazine sur la vie en Israël

« Je suis de nouveau libre mais je n’ai toujours pas récupéré ma vie »

dans Culture & Sports

« Je m’appelle Doron Katz-Asher et j’ai été kidnappée. Je me suis retrouvée au cœur de l’enfer. J’ai été retenue en captivité pendant des semaines. J’étais blessée, loin de chez moi, loin de ma vie. Je ne savais pas si je survivrais. J’ignorais si j’allais un jour rentrer à la maison. En tant que mère, ma plus grande inquiétude portait sur le sort de mes filles qui étaient blessées et prisonnières comme moi. Et puis je suis rentrée mais ma famille avait été décimée. Ma mère bien-aimée et mon courageux frère ont été assassinés par les forces du mal en ce jour affreux du 7 octobre ». Voici le message que Doron Katz-Asher a adressé au peuple d’Israël en lui demandant son aide financière. La jeune femme, qui vient d’accoucher de son troisième enfant, explique dans les media israéliens que depuis son enlèvement elle est incapable de reprendre son travail de bibliothécaire. « J’ai totalement perdu mon sentiment de sécurité et de stabilité, j’ai besoin d’aide » a-t-elle expliqué. En effet, les aides gouvernementales sont insuffisantes.

Doron Katz-Asher a expliqué à la chaîne 12 de la télévision israélienne que le dernier repas qu’elle a préparé avec sa mère était le repas de fête pour Sim’hat Torah, la veille de l’attaque de Nir Oz par le Hamas. Pendant cette attaque, Doron, sa mère et ses deux petites filles, Raz et Aviv, ont été kidnappées. Elles ont été jetées dans une remorque avec d’autres familles de Nir Oz. Un hélicoptère de Tsahal a attaqué le véhicule et tué les terroristes ainsi que la mère de Doron. Les survivants ont fui mais ont été rattrapés par des membres du Hamas et amenés à Gaza. Excepté David Cunio, tous ont été libérés dans le cadre du premier accord de libération des otages.

Après sa libération, Doron Katz-Asher s’est séparée du père de ses enfants. La collecte de fonds a déjà permis de récolter 3,4 millions de shekels (environ 830 000 euros, 777 000 CHF).

« Je choisis la vie. » L’ex-otage Doron Asher-Katz avec son bébé (photo : collecte de fonds Yad)
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