Depuis plusieurs jours Tel-Aviv, qui est d’habitude une ville trépidante, fonctionne au ralenti, avec de courtes et bruyantes interruptions. Il y a moins de voitures dans les rues, les cafés et les bars ne sont pas bondés comme d’habitude, les voisins communiquent davantage entre eux et sont aimables les uns envers les autres, mais chaque bruit fort fait sursauter les gens, le simple passage d’une ambulance fait tourner toutes les têtes. Sur la plage, quelqu’un installe sa batterie mais dès les premiers sons les gens, sur le qui-vive, ramassent leurs affaires, prêts à partir.
En même temps, la population vit avec une intensité totalement en accord avec ce pays lui-même si intense. Dès la fin d’une alerte, les gens vont au restaurant, des couples se promènent le soir main dans la main sur le boulevard Rothschild en se partageant une bière, le linge pend aux fenêtres comme d’habitude et les Tel-Aviviens sortent leur chien comme à l’accoutumée. A Tel-Aviv ce n’est pas la peur qui domine mais l’absurdité du quotidien.
Le trafic aérien international est également normal, même si seul le terminal 3 de l’aéroport Ben Gourion fonctionne. Les bus sillonnent le pays, la plupart des trains sont à l’heure. Les Israéliens vivent, dans la mesure du possible, normalement – il est clair que leur confiance dans leurs deux anges gardiens, le dôme de fer et D.ieu, est inébranlable.

(photo : Jennifer Bligh)
Autres informations :
Informations actuelles concernant l’aéroport Ben Gourion
http://www.iaa.gov.il/Rashat/en-US/Airports/BenGurion
DJs de Berghain se produisant dans un club, roquettes dans le ciel, Berliner Zeitung,11 juillet 2014
http://www.berliner-zeitung.de/kultur/tel-aviv-und-der-nahost-konflikt-berghain-djs-im-club–raketen-im-himmel,10809150,27788120.html