Quelle ne fut pas leur inquiétude lorsqu’en juillet dernier quelque 1500 propriétaires à Jérusalem ont découvert que le Patriarcat grec orthodoxe avait vendu en secret à prix cassés à des sociétés immobilières privées les terrains sur lesquels se trouvaient leurs biens. Entre temps, d’autres cessions réalisées par l’église grecque orthodoxe, qui est le deuxième propriétaire terrien le plus important du pays, ont été révélées, dont la vente pour la modeste somme de 3,3 millions de dollars de tout un quartier de Jérusalem comprenant 240 appartements et un centre commercial. Par ailleurs, des sites historiques à Césarée et Jaffa ainsi que des terrains à Tibériade, Ramle et Nazareth auraient également été vendus dans la plus grande discrétion à des prix dérisoires.
Ces transactions sont pour le moins louches. En effet, on ne connaît pas le nom des acheteurs. On sait seulement qu’ils ont des comptes dans des paradis fiscaux comme les Iles Caïman.
Au XIXème siècle, l’église grecque orthodoxe avait acheté entre autres environ 450 hectares de terrain dans le centre de Jérusalem. Dans les années 50, elle avait accepté de les louer pour 99 ans avec une option d’extension au Fonds national juif qui a évidemment très mal réagi en apprenant les agissements de l’église.
L’ensemble des terrains autour de la tour de l’horloge à Jaffa ont également été vendus pour la somme dérisoire de 1,5 million de dollars (photo : Andrew Shiva/Wikipedia)
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