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Le ministère de l’Alya et de l’Intégration se vante de réussites imaginaires

dans Culture & Sports/Entre les Lignes

Sur sa page Facebook, le ministère de l’Immigration et de l’Intégration aime montrer des photos d’immigrants souriants, parlant de la réussite de leur vie en Israël. Seul hic : comme l’ont montré des recherches du journal israélien Times of Israel, non seulement les photos proviennent de fichiers téléchargés mais les récits sont également faux. Le ministère a déjà confirmé que toutes les histoires d’intégration réussie sont totalement fictives et a effacé ces posts de sa page Facebook et de son compte Twitter.

Depuis janvier 2019, le ministère a publié sur les réseaux sociaux au moins dix histoires fictives avec photos en coopération avec une agence externe de PR.

L’immigration en Israël ou alya n’est possible que pour les personnes ayant au moins une grand-mère ou un grand-père juif. Si la personne souhaitant immigrer a un partenaire juif, elle pourra faire son alya mais ne recevra aucune aide de l’Etat. Les immigrants juifs reçoivent une indemnité d’entrée et sont financièrement aidés durant les premiers mois (le montant de l’aide étant fonction de la situation familiale et du nombre d’enfants). Par ailleurs, l’Etat hébreu offre une aide pour la garde des enfants, propose des cours d’hébreu gratuits, etc. Les olim bénéficient en outre de réductions de l’impôt sur le revenu, voire ne paient pas cet impôt si leurs revenus sont générés en dehors d’Israël.

Depuis le début de l’année, 28 000 nouveaux immigrants juifs se sont installés en Israël. Tous n’y restent pas : les différences culturelles, la barrière de la langue, le coût élevé de la vie et la difficulté de trouver un emploi satisfaisant sont souvent des freins à l’intégration dans la nouvelle patrie.

„Faire mon alya n’a pas été simple, mais le jeu en valait la chandelle“ raconte cet immigrant originaire de Grande-Bretagne. Il faut toutefois savoir que son histoire est totalement inventée (photo : capture d’écran du compte Twitter du ministère de l’Immigration et de l’Intégration)
„Faire mon alya n’a pas été simple, mais le jeu en valait la chandelle“ raconte cet immigrant originaire de Grande-Bretagne. Il faut toutefois savoir que son histoire est totalement inventée (photo : capture d’écran du compte Twitter du ministère de l’Immigration et de l’Intégration)

Autres informations :
Histoires fictives d’alyas réussies (en anglais), Times of Israel
https://www.timesofisrael.com/the-absorption-ministry-keeps-quoting-immigrants-but-theyre-not-real/

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