En temps normal, c’est l’un des événements les plus importants de l’été : des milliers de touristes et de locaux fêtent chaque année la marche des fiertés à Tel-Aviv. Cette année toutefois, en raison de la pandémie de coronavirus, la marche a été reportée à août. Reste à savoir si, à cette date, les touristes seront autorisés à entrer dans le pays.
Ces dernières années, Tel-Aviv est devenu l’un des points de ralliement mondiaux, pour les homosexuels notamment. La marche des fiertés pendant laquelle les lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transgenres, queer ou autres célèbrent l’acceptation sociale et l’acceptation de soi ainsi que les droits qui leur sont maintenant reconnus avait attiré l’année dernière près de 250 000 visiteurs. C’est la plus importante marche de ce type dans tout le Proche-Orient et elle s’accompagne de multiples manifestations tant à Tel-Aviv que dans le reste du pays. Avec environ 15 000 visiteurs, la marche des fiertés à Jérusalem est nettement plus modeste. Depuis 2017, Beer-Sheva organise également une marche.
Reste que la communauté a enregistré un vrai succès : les transgenres pourront plus facilement obtenir la modification de leur appartenance sexuelle dans leurs papiers d’identité, même sans opération chirurgicale, avec une période d’attente et de contrôle de six mois au lieu des deux ans nécessaires auparavant. Durant ces six mois, les personnes concernées devront prouver qu’elles vivent sous une autre identité sexuelle. De plus, les modifications pourront être apportées dès l’âge de 16 ans au lieu de 18 ans auparavant. Pour de nombreux transgenres, la présentation de papiers avec l’ancienne identité sexuelle est souvent synonyme de discrimination, voire de violences.