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Les Israéliens et le confinement : « On se sent totalement impuissant »

dans Culture & Sports/Entre les Lignes

Magi Hikri ne craint pas les défis. Il y a quelques années, la chanteuse israélienne aux racines yéménites et irakiennes a produit un premier album, Alashoo, entièrement en arabe sur une musique envoûtante, mélangeant l’électro et le hip hop, qui lui a immédiatement valu une reconnaissance au-delà des frontières du pays.

A l’instar de nombreux artistes, elle a dû annuler ou repousser des engagements. « Il m’a fallu remettre à l’année prochaine plusieurs concerts et une tournée en Angleterre. Le premier confinement a été si je puis dire une pause bienvenue car j’ai tourné le dos au quotidien pour me concentrer sur le travail en studio. Par ailleurs, j’ai non seulement chanté mais aussi beaucoup peint et dessiné. En fait, j’ai vécu le premier confinement comme une véritable détente. En revanche, je suis relativement nerveuse et inquiète depuis le deuxième confinement. Nul ne sait comment les choses vont évoluer. On se sent désemparé et la créativité en souffre ».

Cela n’empêche pas Magi Hikri de travailler sur son nouveau mini-album. Elle passe des heures au studio où elle reste beaucoup plus longtemps qu’elle ne le ferait en temps normal. Toutefois, elle ressent un vrai manque sur le plan artistique : « L’interaction avec le public me manque, j’ai besoin de voir le visage des spectateurs quand ils entendent ma musique pour la première fois, de tester leurs réactions à des sons qu’ils n’ont encore jamais entendus. Le public envoie des ondes en matière d’énergie et de sentiments, et c’est extraordinaire. C’est cela qui me manque ».

Autres informations :
Site Internet Magi Hikri (en anglais)
https://www.magihikri.com

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