D’après les chiffres du ministère de l’Aliyah et de l’Intégration, 11 906 Ukrainiens ont immigré en Israël au cours des six premiers mois de l’année 2022, soit quatre fois plus que durant toute l’année 2021. A noter toutefois qu’avec 16 598 personnes, le nombre de Russes faisant leur aliyah durant la même période était de 40 pour cent supérieur au nombre d’Ukrainiens. Par ailleurs, le nombre de Russes ayant immigré en Israël durant l’année 2021 a pratiquement doublé. Le phénomène est très intéressant car il montre que l’immigration est davantage due à l’extrémisme du régime russe qu’à la guerre.
Une des autres raisons pour lesquelles le nombre d’immigrants ukrainiens est plus faible que prévu est la quasi impossibilité pour les hommes adultes de quitter l’Ukraine et le souhait des familles de rester ensemble.
Les Russes et les Ukrainiens fournissent, depuis longtemps, le plus gros des immigrants et cela s’est révélé d’autant plus vrai les six premiers mois de l’année en cours. Durant cette période, ils ont représenté 80 pour cent du total des immigrants.
La loi du retour stipule que chaque personne ayant au moins un grand-parent juif est habilitée à faire son aliyah. Toutefois, cela ne signifie pas que ces immigrants soient reconnus comme Juifs en Israël. En effet, leur reconnaissance en tant que Juifs est dictée par la Hala’ha selon laquelle seul celui qui a une mère juive ou qui s’est converti est considéré comme Juif, ce qui n’est pas le cas de la majorité des nouveaux arrivants. Cela a pour conséquence que même s’ils peuvent devenir citoyens israéliens, ils ne peuvent pas se marier dans le pays.
