Ecovillages en Israël : nature sauvage et mode de vie en harmonie avec les éléments

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Les écovillages ont le vent en poupe en Israël. Par écovillage, on entend une communauté dont le modèle se fonde sur l’auto-suffisance et sur un mode de vie en harmonie entre l’être humain et la nature avec pour objectif le développement durable. Klil, Adama et Kadita font partie des grands écovillages renommés de Galilée. Les adeptes au retour à une vie plus saine et plus naturelle étant de plus en plus nombreux, il n’est guère étonnant que les listes d’attente pour intégrer ces villages s’allongent d’année en année.

Dans ces écovillages ainsi qu’aux alentours on trouve des points d’eau, des grottes, des pressoirs, des chevaux sauvages, des vaches et même des renards. Lorsqu’on se promène dans un de ces villages, on a l’impression d’avoir fait un bond en arrière d’un millier d’années. Les jardins devant les habitations et les arrière-cours sont à l’état sauvage et certains sont même à flanc de montagne. Le silence est infiniment reposant et réparateur et, en l’absence de tout bruit de voitures, on écoute sans se lasser le bruissement du vent dans les arbres. La nuit, grâce à l’absence de réverbères et de lampadaires, seules les étoiles et la lune éclairent le ciel. Partout on trouve des arbres fruitiers, des vignes et une impressionnante quantité d’oliviers dont les fruits sont cueillis à la saison des récoltes. De nombreux habitants ont de petites entreprises familiales qui vendent des olives en saumure et de l’huile d’olives. C’est d’ailleurs le seul gagne-pain de certaines familles. La terre étant préservée, les plantes sauvages prospèrent, éclaboussant les lieux de leurs magnifiques couleurs. Les villages fonctionnent tous à l’énergie solaire et la plupart des maisons ont été construites par les habitants eux-mêmes. Certains, dont des familles entières, vivent dans des yourtes.

Oliveraide en Galilée (photo Ecovillage)

Chaque village a son propre cachet

Chacun de ces villages a son propre cachet. Klil est plus grand qu’Adama et Kadita et Kadita est plus ancien, plus ‘brut de décoffrage’ avec des clôtures réalisées avec de vieux cadres de lits en métal. A Klil, un grand nombre d’habitants proposent médecine alternative, yoga, méditation, arts martiaux, etc. Adama est considéré comme plus jeune et plus axé sur le spirituel que Klil et Kadita. Kadita est célèbre pour son huile d’olive et certains disent même que l’huile pour le premier et le second Temples a été fabriquée à Kadita. A Klil vous trouverez davantage de Airbnb
et à Adama la plupart des yourtes. Toutefois, la préservation de la nature dans ces écovillages n’est pas uniquement structurelle. Il y a aussi le mode de vie des habitants, plus lent, plus posé, plus calme. Les gens travaillent la terre, fabriquent leur propre savon, leur shampooing, leurs huiles à partir des plantes environnantes et ils produisent également leur propre nourriture. Certaines familles ont des troupeaux de chèvres et fabriquent leur propre fromage et presque tout le monde a des poules.

Quand on se promène pendant la journée dans l’un de ces villages on rencontre des gens qui bricolent sur leur toit qu’ils ont fait eux-mêmes ou qui travaillent la terre ou encore qui méditent en marchant. La demande pour vivre dans ces villages est très forte et les listes d’attente sont très longues. Il est extrêmement difficile d’y acheter un terrain ou une maison. Certains terrains ont des maisons d’hôtes pour accueillir des bénévoles qui aident aux travaux agricoles et qui, en contrepartie, peuvent vivre dans la nature.

C’est actuellement presque mission impossible de trouver une place dans l’un de ces trois villages mais, heureusement, le nombre d’écovillages ne cesse d’augmenter en Israël. Une grande partie d’entre eux sont situés dans le nord du pays, à proximité de points d’eau, mais le mouvement s’étend à tout le pays. On peut trouver sur Facebook un groupe appelé « Communautés écologiques » qui compte plus de 20 000 membres qui cherchent une possibilité de vivre dans de tels lieux ou d’y travailler comme bénévoles. L’écologie a vraiment le vent en poupe.

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