Comme souvent en Israël, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle a fait le tour des media la semaine dernière : Israël a nommé sa première ambassadrice à la peau noire. Beylanesch Sewadia, une Israélienne de 43 ans d’origine éthiopienne, qui a fait son alyah en 1983, va occuper le poste d’ambassadrice d’Israël dans son pays d’origine.
La mauvaise nouvelle pour les Israéliens d’origine éthiopienne est que, d’après les statistiques, ce sont eux qui touchent les salaires les plus bas. Ceci concerne en priorité les demandeurs d’emploi sans formation ni expérience professionnelle. L’étude, menée par l’Université „Bar-Ilan“ et le „College of Management“, repose sur des données de 2010 fournies par le Bureau central des statistiques.
Les Arabes israéliens viennent immédiatement derrière la communauté éthiopienne. Toutefois, tandis que les Arabes israéliens, au même titre d’ailleurs que les ultraorthodoxes, sont considérés comme des moteurs potentiels de croissance et que leur bonne intégration dans le monde du travail est favorisée en conséquence, la communauté éthiopienne est ignorée par beaucoup en Israël. Cela est dû, d’une part, au fait que l’Etat n’intègre pas suffisamment cette communauté et, d’autre part, à des différences culturelles importantes. Se faire valoir ou faire montre d’orgueil sont, par exemple, des notions inconnues aux Israéliens d’origine éthiopienne, ce qui les défavorise souvent lors des entretiens d’embauche.
Autres informations :
Note de presse sur l’étude et rapport de fond sur la communauté éthiopienne (en anglais), Haaretz, 05.03.12
http://www.haaretz.com/business/ethiopian-immigrants-earning-30-40-less-than-arabs-1.416551
Rapport sur la nomination de la première ambassadrice noire, WELT ONLINE, 02.03.11
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13898837/Israels-erste-schwarze-Botschafterin.html
