Les preneurs de paris le prédisaient depuis des semaines et c’est arrivé : avec sa chanson « Toy », l’Israélienne Netta Barzilaï a remporté le concours Eurovision.
Dès les premières secondes de sa prestation haute en couleurs, la plupart des spectateurs ont réalisé que Netta Barzilaï allait leur offrir une performance unique en son genre. Seule devant sa loop station (un appareil permettant d’enregistrer des séquences musicales se répétant en boucle), adressant au public un large sourire puis agitant les mains dans une gestuelle dramatique, Netta a immédiatement fait comprendre qu’elle était plus qu’une simple chanteuse, plutôt une diseuse d’histoire avec une tendance à la loufoquerie, son caquetage inimitable constituant une part importante de sa chanson. Et tandis que les spectateurs en étaient à se demander d’où venait le son des gallinacées, Netta chantait qu’il faut s’aimer telle que l’on est. Et surtout – ce qui a été particulièrement apprécié en cette période de ‘Metoo’ – qu’il ne faut pas être dépendante d’un homme. La combinaison entre la mélodie entraînante, le costume bariolé et le charisme de la chanteuse doublé d’un charme exceptionnel a unanimement séduit. Pour la quatrième fois, Israël a remporté l’Eurovision de la chanson, devançant le favori : Chypre.
En Israël, cette victoire a été fêtée avec un enthousiasme délirant. Des cortèges de voitures ont défilé dans les rues de Tel-Aviv en klaxonnant et à 1 h 30 (heure locale), une fête a réuni des milliers de gallinacées caquetant, pardon de fans place Rabin.
Prestation de Netta lors du concours Eurovision de la chanson