„Record battu : 6,83 euros pour une bière. Et l’endroit est plein à craquer. Je.Ne.Comprends.Pas“. Les réactions des abonnés à ce message posté sur Facebook par le client d’un bar de Tel-Aviv n’ont pas tardé et son auteur a reçu plus d’une centaine de commentaires. La cherté de la ville ne préoccupe pas seulement les vacanciers mais aussi et surtout les habitants de la cité, le prix de la bière n’étant qu’un facteur parmi bien d’autres.
D’après une analyse d‘Intelligence Unit de la revue The Economist, Tel-Aviv est passé en cinq ans de la 34ème ville la plus chère du monde à la 9ème, tous les prix y ayant augmenté et pas seulement celui de la bière mais aussi le montant des loyers, des charges, le coût des crèches et des produits alimentaires dont notamment le pain.
Alors qu’en 2014 il fallait débourser environ 3 600 shekels (environ 850 euros, 990 CHF) pour une crèche privée dans le centre de Tel-Aviv (les jardins d’enfants subventionnés et moins coûteux n‘accueillent les enfants qu‘à partir de trois ans), il faut payer actuellement quelque 4 000 shekels (environ 940 euros, 1100 CHF). Les loyers ont également atteint des sommets. Si on établit une comparaison avec les prix d’il y a dix ans, on réalise encore mieux à quel point la hausse du coût de la vie a été vertigineuse. Un pain à 2,98 dollar il y a dix ans coûte aujourd’hui 5,10 dollars. Et bien entendu, les salaires n’ont pratiquement pas augmenté. Le fait que les cafés, restaurants et bars de la ville soient malgré tout toujours bondés est l’un des grands paradoxes de cette métropole.
Autres informations :
Tel-Aviv devient de plus en plus cher (en anglais), JPost, 17.03.18
http://www.jpost.com/Israel-News/Tel-Aviv-now-ninth-most-expensive-city-in-the-world-545320