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Elections en Israël : la droite s‘impose 

dans Culture & Sports/Entre les Lignes

Israël a voté et Bibi (Benyamin Netanyahou) comme le nomment les Israéliens restera Premier ministre. Netanyahou, qui fait par ailleurs l’objet d’une enquête pour corruption, détiendra donc le record de longévité à ce poste. Avec une très faible majorité, son parti reste le plus fort à la Knesset. Toutefois, c’est à la puissance du bloc de droite que Bibi doit de garder son poste, car celui-ci a fait le plein des voix obtenant davantage de sièges que le bloc de centre gauche rallié au parti Ka’hol Lavan de l’ancien chef d’état-major Benny Gantz qui, en nombre de voix recueillies, est le deuxième parti après le Likoud.

Après les élections, celui qui formera le gouvernement est nommé par le président Reuven Rivlin et il a 28 jours pour constituer un gouvernement disposant d’une majorité d’au moins 61 sièges sur les 120 à pourvoir. Il n’est encore jamais arrivé qu’un parti obtienne suffisamment de sièges pour gouverner seul. Jusqu’ici, le pays a toujours été dirigé par une coalition.

Une jeune soldate en train de voter sur la base militaire (photo : Mai Sharoni)
Une jeune soldate en train de voter sur la base militaire (photo : Mai Sharoni)

Plusieurs alliances ont été constituées en amont pour attirer le maximum d’électeurs. C’est ainsi que Benny Gantz et Yaïr Lapid, qui est en fait le chef du parti Yesh Atid, ont formé Ka’hol Lavan auquel se sont ralliés Moshé Ya’alon et Gabi Ashkenazi qui, comme Gantz, sont d’anciens généraux des forces armées israéliennes. Naftali Bennett et Ayelet Shaked ont également créé le parti de La Nouvelle droite qui s’est trouvé confronté à la hausse de popularité du parti Zehout d’ultra droite de Moshé Feiglin lequel s’est attiré de nombreuses sympathies en réclamant la légalisation de la marihuana. A noter toutefois que ni La Nouvelle droite ni Zehout ne siègeront au parlement, faute de voix suffisantes. De même, le parti travailliste qui a dirigé le pays pendant des décennies a réalisé son plus mauvais score en 71 ans d’existence en obtenant seulement six sièges. Les troisième et quatrième partis les plus forts sont les partis ultra-orthodoxes qui témoignent de l’évolution démographique du pays, les familles ultra-orthodoxes étant celles avec le plus grand nombre d’enfants.

Durant cette campagne électorale très agressive et populiste les attaques personnelles ont été légion et les débats ont malheureusement plus porté sur les candidats que sur les programmes. Le fossé entre la droite et la gauche s’est apparemment encore creusé, à telle enseigne que même des candidats plutôt centristes-conservateurs (comme ceux de Ka’hol Lavan) ont été traités de gauchistes.

Pour pouvoir voter, il faut avoir au moins 18 ans et être dans le pays. Tous les partis ayant recueilli plus de 3,25 % des voix sont représentés en proportion du pourcentage obtenu. 47 partis ou alliances de partis se sont inscrits pour la 21ème élection législative.

Cette fois encore, en dépit des ‚prédictions‘ de Netanyahou, les Arabes israéliens ont traîné les pieds pour voter, battant même des records d’abstention. Néanmoins, deux partis arabes siègeront au parlement.

„Likoud fort – Israël fort“ : Bibi va rester Premier ministre (photo : KHC).
„Likoud fort – Israël fort“ : Bibi va rester Premier ministre (photo : KHC).

Autres informations :  

Informations sur les élections en Israël, ambassade d’Israël à Berlin

https://embassies.gov.il/berlin/AboutIsrael/Dokumente%20Land%20und%20Leute/Hintergrund_Wahlen_in_Israel_2019.pdf

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