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Avec un nouveau Premier ministre et un nouveau Président Israël signe la fin d’une époque

dans Culture & Sports/Entre les Lignes
Naftali Bennett est le nouveau premier ministre d'israell (photo : de dovereconomy dans le wikipédia en hébreu, le porte-parole du ministère de l'économie - créé par le porte-parole du ministère de l'économie et téléchargé par lui sur le wikipédia hébreu sous licence gratuite.)
Naftali Bennett est le nouveau premier ministre d’israell (photo : de dovereconomy dans le wikipédia en hébreu, le porte-parole du ministère de l’économie – créé par le porte-parole du ministère de l’économie et téléchargé par lui sur le wikipédia hébreu sous licence gratuite.)

C’est la fin d’une époque et le début d’un changement considérable pour Israël. Hier, le 36ème gouvernement du pays a été investi par la Knesset (parlement israélien). L’accord final a entériné le principe de rotation à la tête du gouvernement. Naftali Bennett le dirigera pendant deux ans, période pendant laquelle Yaïr Lapid sera ministre des Affaires étrangères, puis les deux hommes permuteront.  Benyamin Netanyahou et son parti, le Likoud, ont été au pouvoir pendant douze ans consécutifs et au total pendant quinze ans. La semaine dernière, le pays a également élu un nouveau Président, Isaac « Buji » Herzog (qui est le fils de l’ancien Président de l’Etat d’Israël ’Haïm Herzog et le frère du Président de l’Association Suisse-Israël, section Genève), qui remplacera en juillet Reuven Rivlin arrivé en fin de mandat.

Le nouveau gouvernement, élu à une infime majorité de 60 voix contre 59, représente la coalition la plus hétéroclite qu’Israël ait jamais connue avec deux partis de gauche, deux du centre, trois de droite et la formation arabe israélienne Raam (islamiste). Huit partis, donc, dont les valeurs et les objectifs ne pouvaient être plus dissemblables et qui se sont malgré tout fixé pour but de représenter le peuple israélien avec « confiance et amitié » (c’est sur ces principes que, selon Yaïr Lapid, repose le nouveau gouvernement). Huit partis dont nul n’aurait pu penser, il y a encore quelques mois, qu’ils parviendraient jamais à s’entendre sur quoi que ce soit. En fait, et il faut insister sur ce point, cette coalition n’est pas seulement le début d’une nouvelle époque mais également un événement quasiment miraculeux.

C’est la toute première fois qu’un parti arabe est représenté dans un gouvernement israélien. Avec Naftali Bennett, de la droite nationaliste religieuse, c’est également la première fois qu’un Premier ministre israélien porte la kippa. Par ailleurs, avec 9 femmes sur 27 ministres, ce nouveau gouvernement est le plus ‘féministe’ qu’Israël ait jamais eu. Merav Michaeli (travailliste) est ministre des Transports, Ayelet Shaked (droite nationaliste religieuse) ministre de l’Intérieur, Yifat Sasha-Biton (parti conservateur : Nouvel Espoir) ministre de l’Education, Orna Barbivaï (centre Yesh Atid) ministre de l’Economie, Karine Elharrar (centre Yesh Atid) ministre de l’Energie, Merav Cohen (centre Yesh Atid) ministre de l’Egalité sociale, Pnina Tamano-Shata (centre Bleu Blanc) ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Orit Farkash-Hacohen (centre Bleu Blanc) ministre des Sciences et des Technologies et Tamar Zandberg (ultra gauche Meretz) ministre de la Protection de l’environnement.

La formation de cette coalition après quatre élections en deux ans a été tout sauf facile. Les partis alliés à Benyamin Netanyahou qui est maintenant chef de l’opposition ont mené une campagne virulente contre le ‘gouvernement du changement’. Même lorsqu’il a prononcé son discours d’entrée en fonction, le nouveau Premier ministre, Naftali Bennett, a été constamment interrompu par des huées et des propos hostiles. Le pays est profondément divisé, sans doute en raison des agissements de ces dernières années et des stratégies des partis en place et de leurs opposants.

Il ne reste plus qu’à espérer deux choses : que malgré les énormes différences entre ses divers composants le nouveau gouvernement réussisse à se maintenir et qu’il parvienne à réconcilier la société israélienne si profondément divisée.

Une chose est cependant certaine : le nouveau gouvernement est une preuve indéniable de la force impressionnante de la démocratie israélienne.

 

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C’est la première fois qu’un gouvernement israélien compte autant de femmes (photo : capture d’écran Instagram magazine La Isha)

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