Le quotidien a changé en Israël : les gens sont devenus plus aimables. Depuis le début de l’opération „Bordure protectrice“, les Israéliens se sont rapprochés les uns des autres. Dans ce petit pays, chacun a, dans son entourage ou dans sa famille, un soldat rappelé sur le front et chacun ressent les angoisses de l’autre et se sent solidaire des familles qui pleurent leurs morts ou s’inquiètent pour leurs blessés. Les Israéliens ne doivent plus seulement affronter les incessants tirs de roquettes mais également surmonter la peur pour leurs proches qui combattent.
Dans le désert du Néguev, tout semble normal de prime abord, le cratère de Mitzpe Ramon continue à se présenter dans toute sa splendeur, mais ici aussi l’étau de la guerre se resserre : un village bédouin a été touché par un tir de roquettes, l’armée a découvert cinq tunnels qui devaient servir au transport d’armes vers Gaza.
Plus de la moitié des visiteurs ont annulé leur déplacement pour le festival „Trance-Music“. Les touristes quittent Tel-Aviv et, dans les hôtels, ceux qui restent ne sortent pas du lobby et discutent par petits groupes.
Même si cela paraît surréaliste, au début de l’opération „Bordure protectrice“ Tel-Aviv a réagi avec une certaine sérénité, dans le style „Ok, c’est la guerre mais tout le monde reste“. Les choses ont changé depuis. La ville est devenue beaucoup plus calme, plus vide et, si étrange que cela puisse paraître, elle serait presque plus agréable s’il n’y avait pas les alertes incessantes.
Autres informations :
Qu’est-ce que tu penses de la guerre? („Wie findest du den Krieg?“),Jüdische Allgemeine, 17.07.14:
http://www.juedische-allgemeine.de/article/view/id/19720
