En mars prochain, Israël va probablement voter pour la quatrième fois en deux ans. Ces élections tombent pendant la crise sanitaire et financière la plus grave que le pays ait jamais affrontée et leur coût va entraîner des coupes drastiques dans de nombreux secteurs. Si les partis ne trouvent pas rapidement un accord concernant le budget de 2021, les organismes chargés des affaires sociales risquent de perdre jusqu’à 25 pour cent de leur budget annuel, ce qui toucherait de plein fouet les citoyens les plus démunis du pays.
Des centaines de programmes sociaux seraient menacés, par exemple les victimes de violences conjugales, les personnes âgées nécessiteuses, les enfants vivant dans des foyers pauvres, les personnes handicapées, les rescapés de la Shoah. Tous souffriraient de ces coupes budgétaires. « On sait ce que signifient ces réductions ; le nombre de chômeurs va doubler et tout le système de prestations va se retrouver pratiquement sans moyens d’action à cause des amputations budgétaires face à l’une des pires crises que le pays ait jamais connues » a déclaré itzik Shmuli, ministre du Travail et des affaires sociales.
Plus de 200 000 personnes perçoivent une aide directe du ministère. Les coupes budgétaires auront entre autres pour conséquences dramatiques qu’on formera moins de travailleurs sociaux à une période où les violences domestiques, les abus de toutes sortes et la consommation de drogues atteignent des sommets. Or, les organismes sociaux sont déjà en sous-effectifs. Sur 600 postes dans les organismes pour adultes, 120 sont vacants et dans les organismes pour enfants sur 500 postes 80 sont vacants.
Autres informations :
Les élections se font au détriment des plus pauvres d’Israël (en anglais), Ynet
https://www.ynetnews.com/business/article/HJjsf00xpw