Le premier séjour en Israël de Corina Eichenberger-Walther a été pour le moins mouvementé : alors qu’elle se trouvait dans la vieille ville de Jérusalem, la Conseillère nationale et nouvelle Présidente centrale de l’Association Suisse-Israël (ASI) a vécu une alarme aux missiles. L’hôtel dans lequel elle se trouvait était rempli de familles qui avaient fui le sud du pays pour échapper au déluge de roquettes s’abattant sur la région. Puis il y eut l’attentat de Tel-Aviv, le premier depuis de nombreuses années. Tous ces événements n’ont pas ébranlé Corina Eichenberger-Walther, une fidèle adepte d’Israël, qui est également membre de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national et avocate. Ils lui ont en revanche montré à quel point les Suisses bénéficient d’une situation enviable sur le plan de la sécurité.
Corina Eichenberger-Walther, qui a commencé à s’intéresser de très près à Israël après la guerre des six jours en 1967, est bien consciente du fait que le pays a beaucoup changé depuis cette époque. Toutefois, „L’esprit de pionnier est resté bien perceptible, surtout chez les jeunes“. Elle n’a donc pas hésité longtemps lorsque l’ancienne Présidente centrale de l’ASI, Vreni Müller-Hemmi, et le secrétaire central, Walter L. Blum, lui ont proposé d’assumer la direction de l’association. „Ma première pensée a été : Israël ! Cela semble passionnant. Vreni et Walter m’ont expliqué la tâche que j’aurais à remplir et le défi à relever m’a paru hautement intéressant. De plus, j’ai toujours éprouvé une grande sympathie pour ce pays“.
Néanmoins, elle ne se range pas aveuglément du côté d’Israël. Dans la droite ligne de la politique étrangère de la Suisse, elle plaide pour une solution à deux Etats et pour davantage de tolérance et de respect au sein de la société israélienne. Parallèlement, elle souhaite intensifier les relations entre la Suisse et Israël et convaincre les Israéliens de venir plus nombreux en Suisse. „Ma fonction a également pour objectif“ déclare-t-elle en souriant, „de faire en sorte que les positions d’Israël soient davantage prises en considération en Suisse, d’autant plus que ce pays est de moins en moins bien compris. Entre la Suisse et Israël, les relations doivent enfin redevenir tout simplement normales“.
